Une cuisine gourmande et conviviale
Il y a encore beaucoup d’idées reçues concernant l’alimentation végétale qui serait triste, fade, monotone…
Ou alors, pour certain(e)s, cuisine végétale est synonyme de cuisine diététique, pour perdre du poids. Dans l’esprit de ces personnes, les vegan devraient tous être minces et être obnubilés par leur santé.
En fait, la cuisine végétale est encore assez peu connue en France où il est difficile d’envisager un repas sans viande et sans fromage. Il suffit de fréquenter les restaurants « traditionnels » pour comprendre que pour beaucoup de restaurateurs français, repas vegan = retirer la viande et le fromage de l’assiette, sans rien à la place. Avec cette vision des choses, il est certain qu’il est difficile d’envisager un repas vegan gourmand.
J’ai créé mon entreprise « Cœur Vegan » pour essayer de faire tomber ces clichés en proposant des produits qui soient gourmands et festifs. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai entendu des personnes me dire qu’elles
pensaient que le produit qu’elle goûtait serait fade (car vegan) mais qu’ « en fait, c’était bon ».
Partager un repas est aussi un moment de convivialité et il est important pour moi que ma cuisine puisse être partagée. J’apprécie beaucoup les apéros dînatoires où chacun peut goûter un peu (ou beaucoup !) de tout, en fonction de ses préférences. Mes samou’mages, mes tartinades, mes mini burgers, mes boulettes végétales, mes blini et même mes végé’mages (délicieux tartinés sur des petits toasts ou des blini) s’inscrivent dans cet état d’esprit.
Une cuisine de qualité
La très grande majorité de mes ingrédients est issue de l’agriculture biologique et tous mes produits sont sans colorant, sans conservateur, sans arôme artificiel et sans additif.
Vous ne trouverez pas de nom bizarre dans la liste des ingrédients que j’utilise !
Cette exigence de qualité est une contrainte pour moi à la fois en terme de conservation et de prix. Cela signifie que mes produits (pour la plupart) ne se conservent que trois jours et que les ingrédients que j’utilise coûtent plus chers (parfois beaucoup plus chers !) car ils sont plus qualitatifs.
Mais c’est aussi un gage de qualité et de fraîcheur avec lesquelles je ne veux pas transiger : je ne vends que des produits que je mange moi-même ! En effet, si mon choix de devenir vegan n’a pas été dicté par la volonté d’améliorer ma santé mais bien par celle d’épargner les animaux, il n’en demeure pas moins que je fais attention aux ingrédients que je mets dans mon corps et que j’ai également cette exigence pour mes client(e)s.
Dans cette logique, je travaille à partir d’ingrédients les plus bruts possibles et ne souhaite pas faire « de la cuisine assemblage ». Par exemple, je fais moi-même le pain, le « steak » et la sauce de mon burger, mon seitan, ma pâte brisée de mes tartelettes etc. Bien sûr, cela demande davantage de temps mais c’est aussi la garantie de mieux maîtriser la qualité de mes ingrédients et de valoriser mon savoir-faire.
Enfin, j’essaie de proposer une cuisine la plus inclusive possible. La cuisine végétale est déjà en soi une cuisine qui convient à de nombreuses personnes : végétariens, végétaliens bien sûr, intolérants au lactose/œufs/mollusques/poissons/crustacés, personnes de certaines confessions religieuses etc.
À côté de cela, j’essaie de proposer des options sans gluten et/ou sans soja. J’aimerais également, à plus ou moins long terme, proposer des gourmandises adaptées aux personnes diabétiques car, elles aussi, ont le droit de se régaler !
Pour en savoir un peu + sur le soja qui, malheureusement, fait l’objet de beaucoup de préjugés : https://leculdepoule.co/2019/05/03/entretien-autour-du-soja-avec-herve-berbille-le-soja-ne-presente-aucun-risque-pour-la-sante/
Une cuisine éthique
En 2018, dans le monde, 1380 milliards d’animaux (terrestres et aquatiques) ont été tués pour l’alimentation des humains, soit 183 animaux tués par an et par habitant. Rien qu’en France, ce sont 3,2 millions d’animaux issus d’élevage qui ont été tués… par jour ! En France, plus de 8 animaux abattus sur 10 sont issus des élevages intensifs.
Ces chiffres donnent le vertige.
Et pourtant, de plus en plus d’études démontrent que l’on peut être en bonne santé sans consommer de produits d’origine animale ; parallèlement, de plus en plus de personnes ouvrent les yeux sur les souffrances et les mises à mort inutiles que l’on inflige aux animaux et décident d’arrêter/de diminuer leur consommation de viande et/ou de tout produit d’origine animale.
Avec ma cuisine, j’essaie de participer à cette prise de conscience, à mon petit niveau mais avec beaucoup de conviction.
